Derniers km péruviens le long du Lac Titicaca – 01/10 au 06/10

Arequipa, la ville blanche

Nous ne voulions pas quitter le Pérou sans avoir visité Arequipa, ville du sud du Pérou bordée par des volcans. Nous prenons donc un bus direct depuis Juliaca et en 5h nous arrivons à la ville blanche en ayant traversé de superbes paysages et vu quelques vigognes.

Nous décidons tout de suite de rechercher un hôtel pour ces quelques jours en ville. Cependant, chose qui était rarement arrivé, tout est complet. Nous finirons par trouver un petit hôtel offrant le petit déjeuner sur une terrasse surplombant la ville.

Arequipa au petit déjeuner
Arequipa au petit déjeuner

Nous visitons de nombreux quartiers de la ville, dont certains vraiment pas fréquentés par les touristes. Le point fort des visites reste le Monastère de Santa Catalina. Son prix est exorbitant, mais ce lieu chargé d’histoire est une ville dans la ville. C’est ici que vivaient les religieuses des riches familles espagnoles. On est loin de l’austérité des couvents de Cusco. Ici, il y a de nombreuses ruelles entre les différents bâtiments qui abritent les grandes chambres (voire suites) des occupantes. Le luxe y est présent et le pape lui-même a dû intervenir pour mettre fin à ces privilèges. Quand on voyait les habitations des nones plus grandes que notre appartement on se disait que le vœu de pauvreté ne devait pas être le quotidien de ces lieux.

Monastère Santa Catalina
Monastère Santa Catalina

Outre les visites touristiques, Arequipa c’est aussi l’occasion de manger autre chose que du poulet et du riz. Nous pouvons tester une crêperie très bonne avec des galettes non pas au sarrasin, mais au quinoa. Fabien en profitera pour savourer une glace quotidienne (ou plutôt à chaque fois qu’on passera devant le marchand).

Plaza de Armas
Plaza de Armas

Juliaca – Puno : premier contact avec le lac Titicacajuliaca puno

Après cette petite pause à Arequipa, il nous faut reprendre les vélos pour sortir du Pérou. En effet, nous avons dépassé de quelques jours notre autorisation de séjour dans le pays.

La sortie de Juliaca est moins difficile que ne le fut l’entrée. Nous empruntons une 2×2 voies interdites aux vélos, mais les policiers ne nous en tiennent pas rigueur. Aujourd’hui, l’étape n’est pas très longue. Nous avons 30 km de plat suivis par 15km de montée.

On retrouve la vue sur le lac qui ne nous quittera plus
On commence à apercevoir le lac sur le chemin en direction de Puno

Nous atteignons Puno par un mirador d’où nous avons une superbe vue sur la ville bordant le lac Titicaca. Puno semble être une ville agréable. Même si c’est une assez grande ville, l’entrée n’y est pas trop difficile. Les véhicules font attention à nous. Rapidement, nous nous dirigeons vers l’hôtel que nous avions repéré depuis Cusco déjà. Pour l’atteindre, il faut pousser les vélos dans des montées très très pentues. Après ces quelques efforts, nous faisons un tour de la ville et profitons d’une petite ballade près du lac.

Le puma du mirador de la ville
Le puma du mirador surplombant la ville
Puno au bord du lac Titicaca
Puno au bord du lac Titicaca

Le soir, nous essayons de retrouver Louise et Baptiste, rencontrés à Cusco, qui sont arrivés en vélo à Puno également. Mais les défaillances du réseau internet, ne nous permettrons pas de nous retrouver. Ce n’est que partie remise !

Puno – Ilave : sur les rives d’un des plus hauts lacs du mondepuno ilave

Avant de partir, nous profitons d’un bon petit déjeuner sur la terrasse de l’hôtel avec vue sur le lac. Après s’être rendus compte que l’hôtel nous avait surfacturé la chambre (mais bien sûr, pas de remboursement), nous reprenons la route. Le départ est assez tardif et la santé de Kristell n’est pas au mieux. La route est assez rectiligne et on enchaine les petites montées et descentes.

Vue de la ville au petit déjeuner
Vue de la ville au petit déjeuner

Nous apprécions énormément cette partie du voyage : les paysages sont magnifiques, les gens sympathiques et le peu de chiens qui nous embêtent sont vite maitrisés. Ici, quand on salue, on nous répond parfois « buenos dias señorita/señor » « como estan ? » (« bonjour mademoiselle/monsieur »  « Comment allez-vous ? »), imaginez le changement avec la sierra !

Pour les chiens, c’est finalement assez simple. Nous l’avons réexpérimenté lorsque nous avons vu deux chiens traversés les champs pour nous courser :

  • S’arrêter : un des deux chiens a stoppé tout net. (90% des chiens)
  • Se baisser pour prendre un caillou : le deuxième chien s’est arrêté (99% des chiens)
  • Jeter le caillou : plus de chien en vue (100% des chiens)

Ça parait barbare ? Oui on se disait ça aussi au début du voyage. Après 5 mois, c’est une situation normale, que nous voyons partout et c’est très efficace. (On rassure tout le monde, on n’a blessé et encore moins tué aucun chien !)

Nous stoppons notre étape à Ilave pour ne pas nous faire surprendre par la nuit en tentant d’atteindre Juli située en haut d’une montée.

Les rives du lac Titicaca
Les rives du lac Titicaca

Ilave – Frontière bolivienne (Copacabana) : Adios Peru !ilave copacabana

Ce matin nous partons de bonne heure car nous avons environ 90km à faire pour dormir en Bolivie ce soir.  La route est belle et vallonnée. Les paysages sont vraiment magnifiques avec ces vues sur le lac et les sommets enneigés de la Cordillère Royale en arrière-plan. En passant devant la ville de Juni, nous avons un petit pincement au cœur car il aurait été agréable de s’arrêter dans cette jolie ville près du lac plutôt que dans la ville sans intérêt d’Ilave. Mais c’est la magie du voyage de ne pas savoir ce qui nous attend.

Le lac est tellement étendu qu'on se croirait au bord de la mer
Le lac est tellement étendu qu’on se croirait au bord de la mer

A midi, nous rencontrons trois cyclos : un duo nantais en tandem et un compagnon joint en chemin. Ils viennent du sud et nous échangeons beaucoup d’informations : les kilomètres restant à parcourir, les difficiles passages de frontières, les endroits où dormir, le taux de change des monnaies, le sens du vent et même une bonne adresse de boulangerie… en Patagonie ! Voici leur blog : www.letandemdunreve.com

A l'approche de la Bolivie, on peut distinguer la Cordillère Royale
A l’approche de la Bolivie, on peut distinguer la Cordillère Royale

Nous gagnons la frontière en milieu d’après-midi et c’est là que les choses se compliquent. Les deux gardes-frontière péruviens attendent patiemment derrière le bureau dans le grand hall vide. Tout se passe bien mais nous avons dépassé de quelques jours notre autorisation de séjour dans le pays. Nous avons donc une amende à payer directement à la banque… en centre-ville ! On ne se dégonfle pas : Fabien prend un mototaxi qu’il négocie ardemment et se rend à la banque où une file d’attente interminable ne semble pas avancer. Après s’être fait roulé par le mototaxi, avoir bataillé pour ne pas perdre trop de temps à la banque et renégocier un taxi, Fabien arrive à la frontière 15 secondes après un bus bondé de touristes ! La file d’attente se prolonge dans la rue. On sort alors un paquet de gâteaux et on se dit qu’on va se faire un petit goûter en attendant que tout ce beau monde remplisse les formalités. Une fois le bus parti, nous reprenons les démarches mais voilà, il faut aller faire des photocopies, etc.

On pourra finalement sortir du Pérou ! Au-revoir Pérou : pays riche en émotions de toutes sortes.

Adios Peru!
Adios Peru!

Maintenant il faut s’attaquer à la frontière bolivienne. Normalement il n’est possible d’obtenir une autorisation de séjour que de 30 jours pour la Bolivie. Mais nous arriverons à avoir 90 jours sans trop de difficultés et nous voilà repartis sur les routes boliviennes cette fois-ci. La nuit commence à tomber et après la longue descente à la frontière, il y a une bonne montée pour atteindre la ville de Copacabana. Nous entrons dans la ville en même temps que la nuit et nous dirigeons vers un hôtel (Hostal Colonial del Lago) qui nous semblait pas mal… grosse erreur.

Premier coucher de soleil bolivien
Premier coucher de soleil bolivien

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *