Quito et ses environs – 22/05 au 30/05
Quito, luz de America
Voici 10 jours que nous sommes arrivés à Quito. Nous avons pu nous acclimater et nous adapter à la vie équatorienne. Les bus n’ont plus de secret pour nous (nous en prenons 6 ou 8 par jour). Leur conduite ultra sportive en heure de pointe, agglutinés les uns sur les autres nous parait désormais normal (à contrario, être assis, dans un bus qui ne rebondit pas ou ne double pas à fond dans un virage en descente nous semble étrange !)
Nous avons longtemps arpenté la ville de Quito du Nord au Sud et du Sud au Nord. La ville à la particularité d’être coincée entre deux chaines de montagnes et s’étire sur 30 km de long pour seulement 5 km de large. Nous avons visité les principaux lieux touristiques (la basilique del voto nacional, la compañia, la catedral, la casa de la cultura…), mais aussi l’institut militaire de géographie afin d’y trouver l’introuvable carte des routes de l’Equateur (que nous n’avons pas trouvé…). Nous avons également randonné à plus de 4000m d’altitude vers le sommet du Pinchincha pour admirer la ville « vue du ciel » et faire travailler un peu notre cœur.
Entre 2 hémisphères
Un des lieux emblématiques de l’Equateur est la Mitad del Mundo : une moitié de nous en automne, l’autre au printemps (même si en réalité ici le temps ne change pas et tous les soirs à 18h la nuit tombe rapidement). La Mitad del Mundo est le lieu où l’expédition de la Condamine a défini l’Equateur au XVIIIe siècle, donnant en même temps le nom au pays ! Finalement la fameuse ligne de latitude 0° est à 240 m au Nord : l’occasion d’y construire un nouveau musée avec quelques expériences farfelues (dans quel sens tourne l’eau s’écoulant d’un évier, l’équilibre des forces avec un œuf…). La ligne équatoriale est notre point de départ jusqu’à la fin du continent : Ushuaïa.
Cependant, nous soupçonnons Ana Lucia (notre hôte) d’appartenir à l’office du tourisme car si nous l’écoutions nous resterons toute l’année à visiter les merveilles de l’Equateur !
Mindo, el bosque nublado
Nous nous sommes d’ailleurs laissé convaincre par Mindo : village au microclimat tropical à 2h de Quito. Nous y sommes restés deux jours (encore sur les conseils d’Ana Lucia). Nous avons visité (et gouté) la fabrication de chocolat, las mariposas (serre aux papillons), mais nous avons surtout profité de la nature environnante : randonner dans la forêt équatoriale, voir de nombreux papillons et oiseaux (beaucoup de colibris de toutes les couleurs, des rapaces et même des toucans !), déjeuner au pied des cascades.
Nous avons traversé la forêt à bord d’une nacelle suspendue sur un câble de 550m de long (que les locaux prennent en se tenant debout au bord du vide : trop simple (ou pas assez d’adrénaline) de s’assoir à l’intérieur !).
Nous profitons d’un superbe hôtel pour 26 $, avec douches chaudes (le luxe ultime que nous n’avions pas depuis notre départ de France), hamacs, billard, TV, vue sur la forêt et même des œufs pondus directement sur le canapé ! (bon on n’a pas testé l’omelette)
L’atmosphère y est très chaude et humide. D’ailleurs on n’a juste le temps de monter dans le bus pour Quito qu’une pluie diluvienne s’abat sur le village.
Au revoir Quito !
Après avoir longuement hésité à aller ou non à la Isla de la Plata (les Galapagos du pauvre), nous avons finalement décidé d’y renoncer : il nous tarde de commencer le vrai voyage : la traversée de l’Amérique du Sud à vélo.
Aujourd’hui est notre dernier jour de tranquillité à la casa de ciclistas. Nous en profitons pour signer le fameux livre d’or des voyageurs de Santiago et Ana Lucia (nous sommes les 508 et 509e cyclistes du 3ème livre !) Demain en route pour Machachi, étape avant le Cotopaxi !
Mais ce soir, c’est soirée crêpes!